Onlangs heb ik de berichten hier gelezenn ivm de DRC proeverij en de teleurstellingen of onvervulde hoge verwachtingen.
Vandaag kreeg ik het volgende per e-mail (van een vriend die onlangs La Tâche 2005 heeft gekocht), de PN's van de degustatie van het jaar 2005 met Aubert de Villaine zelf en M. Bettane et B. Burtschy. Welliswaar in het Frans maar de cijfers begrijpt iedereen wel.
Olaf.
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Domaine de la Romanée-Conti
Vosne-Romanée
Le millésime 2005
Avec Aubert de Villaine
En présence de M. Bettane et B. Burtschy
Mercredi 17 décembre 2008
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Pour ceux qui connaissent la modestie légendaire de Mr.de Villaine, il est bien rare de l’entendre dire que les raisins d’un millésime ont une qualité presque parfaite – c’est pourtant le cas sur ce millésime 2005, pour lequel l’état sanitaire était tellement remarquable qu’il n’y eut pour ainsi dire pas de tri. « Un grand millésime classique », prévient d’entrée de jeu Michel Bettane, « dans la lignée des 1999 et des 1966 du Domaine ».
Pour gouter les nouveaux Cortons du Domaine, issus des magnifiques parcelles du Clos du Roi, des Renardes et des Bressandes appartenant a la famille du Prince de Mérode, il faudra patienter jusqu’en 2012 car le premier millésime ne sera vendangé que l’année prochaine. 2,27 hectares au total – encore une fois, la concurrence sera rude pour mettre la main sur l’une de ces bouteilles !
La dégustation comprend tous les Grands Crus rouges du Domaine ainsi que, de façon tout a fait exceptionnelle, le splendide Grand Cru Montrachet.
Echezeaux 2005 – Bouteille 13658 / 16313
Une entrée en matière tout à fait remarquable. Le vin semble presque évolué et la robe a déjà perdu ses reflets de jeunesse. Nez capiteux, dans lequel dominent les fruits rouges. En bouche, le vin est très séducteur, plutôt facile d’accès. Le jus est superbe. Un vin évident, qui demandera du temps avant de livrer son potentiel, mais qui semble déjà se mettre en place.
17/20
Grands Echezeaux 2005 – Bouteille 9983 / 11809
Retour au classicisme sur ce Grands Echezeaux, dont le premier nez, réduit et presque animal, parait impénétrable. Austère, discret, au contraire de l’Echezeaux, il offre une bouche très serrée, tendue, dans laquelle la finesse des tannins est particulièrement sensible. La prise de bois est remarquable, ce sera le seul vin sur lequel de très légères notes boisées seront perceptibles. La noblesse de ce vin ne se révèle qu’en finale, déployant des amers sublimes de complexité. Un vin taillé pour une garde très longue.
18/20
Romanée Saint-Vivant 2005 – Bouteille 14821 / 17392
Tout aussi austère au premier nez et serrée en bouche que la bouteille précédente, la Romanée-Saint Vivant se révèle pourtant bien plus rapidement dans le verre et déploie de grandioses aromes floraux (rose, pivoine). La robe est un peu moins soutenue ; extrêmement tannique à ce stade, la bouche est plus fine et plus dense encore que le Grands Echezeaux, signe des quelques années supplémentaires d’âge moyen de la vigne, selon Aubert de Villaine. Un vin de très grand charme, qui séduit l’ensemble des convives. A noter que le vin changera complètement de nez au cours de la soirée, offrant de plus en plus de finesse et de complexité.
18.5/20
Richebourg – Bouteille 11552 / 13882
Difficile de juger ce vin à ce stade de son évolution – il parait pour l’instant retenir sa puissance. Certainement le vin le plus long à révéler ses arômes, dominés par des notes de sous-bois et de terre qui rappellent de grands Pommards Rugiens bien plus âgés. La puissance finale est hallucinante et la persistance est extrêmement longue. Un vin ancré des deux pieds dans le sol de Vosne, dont il restituera très lentement toute la puissance du terroir. Une petite note d’alcool en finale, qui s’estompera sans doute très vite.
18+/20
La Tâche 2005 – Bouteille 18046 / 21906
Synthèse parfaite de la Romanée Saint-Vivant et du Richebourg, la Tâche 2005 est un monstre de puissance et de complexité, qui révèle pourtant en bouche une douceur et une légèreté apportant un équilibre magique a l’ensemble. Cette magie se retrouve dans la persistance et dans la force de la finale, contrastant avec la douceur et le soyeux du toucher de bouche. Un travail d’orfèvre, un chef-d’œuvre de plus dans la lignée des millésimes récents de La Tâche.
19.5/20
Romanée-Conti 2005 – Bouteille 4412 / 5489
Les notes si typiques de poivron et d’épices (poivre blanc) évoluent tranquillement vers des notes intenses de rose ancienne. « Ne pas reprocher ces notes de poivron », prévient Aubert de Villaine, « elles sont le meilleur garant de ces aromes de rose qui se dévoileront d’ici 20 ans ». Parfois insaisissable, légère et musicale comme un parfum d’été et pourtant dense et tannique, elle offre une fraicheur en bouche, même sur ce millésime chaud, qui contraste avec la puissance si caractéristique de la finale de La Tâche.
19+/20
Montrachet 2005 – Bouteille 2694 / 3415
« Ce n’est pas difficile de faire un grand Montrachet », avance modestement Aubert de Villaine. « Des vignes de 70 ans d’âge moyen, une récolte la plus tardive possible, pas de débourbage, et c’est tout ». « Et enfin, il faut confier l’élevage a Bernard Noblet ! », ajoute en souriant Michel Bettane. Ce Montrachet combine a la perfection puissance aromatique exceptionnelle au nez, fraicheur et pureté en bouche, et surtout une finale ciselée, rappelant tout a la fois la finesse extrême qui est la signature du Domaine et la maturité si caractéristique du Grand Cru.
Une bouteille d’anthologie, malheureusement si rare que bien peu d’entre nous auront la joie d’y regoûter un jour. Et un très beau cadeau offert par Aubert de Villaine aux dégustateurs de Grains Nobles.
19.5+/20
En conclusion, et comme le soulignait Michel Bettane : « 2005 est un grand millésime classique du Domaine de la Romanée-Conti, qui se révélera sur les 50 ans à venir ». Pour les quelques milliers de chanceux qui auront pu acquérir ces splendides flacons, le plaisir sera, a n’en pas douter, a la hauteur de la patience nécessaire !
C.R. : Vincent Morin